Marc Perelman
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Les différents articles présentés dans cet ouvrage collectif mettent tous en lumière la dimension corporelle du livre. Toutefois, les analyses développées dans Le Livre au corps ne se contentent pas de l’analogie qui associe le corps à l’objet-livre à travers les mots d’un vocabulaire commun à l’instar de ceux de tête, pied, dos, nerfs… Loin d’un anthropomorphisme manifeste, aisément repérable et vite accessible, tout le projet de ce livre est surtout de mettre au jour la profondeur de liens sensibles et l’articulation de rapports visibles et invisibles entre le livre et le corps dans l’histoire – au Moyen Âge, à la Renaissance – mais aussi dans leur propre production et reproduction artistique autonome.
Qu’il soit un objet investi d’esprit ou immédiatement un corps selon Edmund Husserl ou une modalité de notre être selon Emmanuel Lévinas, le livre n’est rien sans son lecteur dont il révèle la corporéité sensible, le livre étant lui-même une forme d’incarnation de l’œuvre et une mise en œuvre du corps dans l’acte de lecture.
Avec Henri Michaux, Saint John Perse ou encore Wols, Le Livre au corps soutient que le corps comme le livre sont saisis par une poétique de leur génération ou de leur engendrement réciproque.

344 pages
ISBN : 978-2-84016-127-1
Prix public : 26,00 €

« Après rĂ©flexion sur les ouvrages publiĂ©s de nos jours, ceux qui prennent fait et cause pour ou contre les ordinateurs dans leur rapport Ă  la lecture, on peut lĂ©gitimement s'Ă©tonner de deux choses : ne jamais entendre parler des mutations morphologiques possibles de l'humain du fait de nos machines rĂ©centes ; et ne jamais entendre reparler des mutations que le livre a fait subir Ă  notre morphologie en son temps. » (Christian Ruby, nonfiction)
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